Poème: GARDIEN DE TES RÊVES
- VDYB
- 4 juil. 2020
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Ce n’était rien Mais c’était tout/ Comme le temps au bout de nos doigts /J’ai appris à frotter mon cœur contre la tendresse de tes yeux

Ce n’était rien Mais c’était tout Comme le temps au bout de nos doigts J’ai appris à frotter mon cœur contre la tendresse de tes yeux Contre la douceur de tes lèvres Contre la joie de ton visage Comme si la mort n’existait pas Comme si j’étais l’ombre de ta beauté
Ce n’était rien Mais c’était doux Apprendre à imiter les battements de ton cœur A sentir le parfum de ta peau A te serrer dans les bras jusqu’au point de me perdre entre les lignes de tes caresses Dans notre amour de marinière Dans notre amour de poésie Ce n’était rien Mais c’était fou Me mirer dans tes yeux de lanterne Et m’y voir briller comme une étoile parmi 18 000 artifices de tes yeux de décembre Me laisser perdre dans tes mains …doucement Comme un poignet de rêves entre les mains d’un enfant Me graver sur tes lèvres comme un passé de lumière Me voir fondre sur ton corps comme un soleil de sable Comme si la lune n’existait pas Comme si j’avais l’amour au bout de tes doigts Ce n’était rien Mais c’était beaucoup Voir notre histoire se tatouer sur les pommes de nos mains Comme ses tâches de soleils noirs derrière ton dos Me sentir touché pendant que c’était ta peau brune que mes mains contemplaient Me laisser poignarder par ta douceur et voir couler de mes veines, un fleuve de peines, des vers libres et de Verlaine Comme si le soleil n’avait plus l’trône sur l’ombre de notre amour Comme si on était deux, comme si on était un
Kinshasa, 14 juin 2020
Youssef Branh, Aimez Césaire (Partie 1), inédit
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